Le BRF est du bois broyé mais le bois broyé n’est pas obligatoirement du BRF.
J’utilise dans mon jardin les deux matières depuis 8 ans et j’ai eu des surprises.
J’ai fait moi-même mon BRF avec du bois de rameaux verts broyé et étendu le jour même le 10 octobre 2008. Au mois de mars 2009, le sol était transformé avec du mycélium partout. J’ai fait des petites tranchées de quelques centimètres de profondeur et j’ai semé des petits pois. Au mois de juin, une récolte comme je n’en avais jamais eue, en quantité et en grosseur des gousses.
Après la récolte des petits pois, j’ai coupé les plantes pour laisser les racines en terre. Les racines de légumineuses transmettent de l’azote contenu dans les nodosités (genre de petites boules). A la suite, j’ai semé de la moutarde (engrais vert) pour encore ameublir le sol.
Donc du 10 octobre 2008 au mois de juin 2010, pas une seule goutte d’eau à part la pluie tombée du ciel.
Quand j’ai étendu le BRF, le sol venait d’être labouré au motoculteur et avant c’était un pré. Je pensais avoir fait une grande découverte.
Les années qui ont suivi, j’ai refait différents essais avec du bois broyé récupéré à la commune de Vourey (issu des élagages) mais sans trop savoir ce qui avait été broyé, il était vert comme il se doit mais était-il issu des petites branches appelées rameaux ou faisait-il partie du bois caulinaire (branches charpentières au tronc) ?
Le résultat attendu n’était pas au rendez-vous. C’était aussi du bois broyé... mais pas du BRF !
Pour faire un bon BRF, il faut connaître la vie de l’arbre, les différentes essences, la fonction de la sève brute et la sève élaborée, le travail des champignons et de la faune du sol.