Mot du Mois - Juin 2025

Forêt-Jardin

Alors que l'on parle, écrit sur la forêt-jardin comme d'une nouveauté utile, je viens de vivre une mini expérience du même genre.

En 2018 je plantais dans mon gazon un pommier "belle filles de salins" à floraison tardives. Il produisait aussitôt quatre fruits conformes au type puis plus rien par la suite. Planté à quatre mètres d’une vieille haie vive de laurier-cerise entretenue.

Ce printemps 2024 après lecture de son étiquette, je décidais de le déterrer en creusant à l’écart du côté opposé à la haie. Rapidement un chevelu de fines racines apparu autour de mon pommier. Je les ménageais, les liant au tronc pour creuser sous le plant.

Quelle surprise ! les racines venaient de la haie. Mon pommier n’avait pas de chevelu racinaire, juste quelques brins courts et droits, verdâtres, au niveau du gazon et une racine simple droite et lisse.

 Conclusion : on ne fait pas cohabiter des espèces sélectionnées pendant des siècles pour de hauts rendements, avec d’autres sauvages adaptées aux pires sols depuis des millions d’années.

Je pense au chiendent-blanc des mauvaises terres de la vallée du Rhône, que j’ai bien pratiqué.

Si les mycorhizes relient et échangent avec les racines, les racines peuvent se faire la guerre.

Les fruitiers sont condamnés d’avance dans ce mélange des genres.

Et toutes les idées neuves seraient avantageusement expérimentées avant diffusion.

Ou, comme on dit à Genève, ils ont des chiées d’idées mais c’est tout de la m……

Pour terminer cette affaire et connaitre la plante tueuse il me faudrait empoisonner la racine par un doigtier souple remplit de Roundup, si j’en trouve.

Robert Cornillon

Date de dernière mise à jour : 24/06/2025