Son nom latin, Byturus tomentosus, peut prêter à sourire, mais c'est plutôt un triste sire, petit coléoptère brun jaunâtre, long de 4 ou 5 millimètres, couvert de poils très fins, sans rien pour retenir l'attention de l'observateur curieux.

Les larves, qui causent les plus gros dégâts, mesurent 5 à 6 millimètres et ressemblent à tous ces détestables petits vers qui s'en prennent à nos fruits : une tête brune et un corps jaune pâle allongé, segmenté et parsemé de soies. Les premiers vols d'adultes apparaissent en avril-mai, peu avant la floraison des framboisiers.
Ils se nourrissent de bourgeons, de très jeunes feuilles et surtout de pollen.
On peut les voir s'activer dès que la température est supérieure à 16°C voire 18 °C.
Après l'accouplement, à la mi-mai, les femelles pondent dans les fleurs du framboisier ou sur les jeunes fruits, jusqu'à 120 œufs chacune, à raison de deux à trois par jour, de mai à juillet. Les vols se poursuivent en juin et juillet. Les œufs deviennent larves en huit jours. Celles-ci commencent alors à ronger la base des organes floraux, puis creusent des galeries dans les futurs fruits. Souvent, elles s'attaquent à la chair des fruits qu'elles percent et vident de leur contenu. Elles peuvent même passer d'un fruit à l'autre.
Au bout de cinq à six semaines, lorsque les framboises arrivent à maturité, le mal est fait et les larves, parvenues au terme de leur développement, se laissent tomber au sol. Elles s'y enfoncent de 2 à 10 centimètres et se confectionnent un cocon dans lequel elles vont se métamorphoser et passer l'hiver.