Pucerons (06/2012 - Robert)

Pucerons 2

Encore des pucerons ! !

C’est le genre d’exclamation qui nous vient face à une plante infestée de pucerons, qu’ils soient verts ou noirs, ils sont hélas toujours aussi envahissants.

Restons calme et prenons le problème à fond. Deux genres de pucerons bien différents existent : le puceron aptère et le puceron ailé.

Les variétés que l’on croise souvent dans nos jardins ou vergers sont le puceron noir de la fève et différentes solanacées, le puceron lanigère avec son aspect cotonneux, le puceron jaune, le puceron cendré, souvent rencontré sur les cerisiers ou les pruniers, et le puceron des racines (il provoque souvent la mort subite des salades en serre).

Le cycle de vie du puceron peut se dérouler sur une seule et même plante. Les oeufs pondus à la fin de l’été hivernent et donnent naissance au printemps à des femelles aptères appelées fondatrices. Il s’en suit alors une succession de générations aptères et ailées au printemps et en été. Les pucerons sont dotés d’une capacité de multiplication très élevée. La reproduction peut se passer de deux manières : la reproduction par voie sexuée et la reproduction par parthénogenèse.

Le puceron est un insecte piqueur-suceur, il se nourrit de la sève prélevée sur les feuilles et les jeunes pousses. Sa digestion, très riche en sucre, forme un miellat très apprécié des fourmis mais ce miellat se transforme aussi en fumagine, champignon de couleur noire, qui réduit la respiration de la plante et l’asphyxie.

Comment lutter ?

La lutte peut ce faire de différentes manières. Les jardiniers professionnels ont souvent recours aux différents auxiliaires commercialisés par les laboratoires, mais à des prix bien trop élevés pour nous, les amateurs.

Nous devons donc trouver d’autres solutions, savoir utiliser les auxiliaires disponibles dans la nature. Pour cela nous devons garder des coins naturels, des murs de pierres sèches, des souches d’arbres morts, des herbes folles…

Qui sont ces auxiliaires ? On peut nommer principalement les coccinelles, les chrysopes, les syrphes. Ce sont ces trois espèces et surtout leurs larves qui consomment les pucerons, avec un nombre moyen de deux cents pucerons par jour et par larve.

D’autres moyens de lutte peuvent être mis en oeuvre. Les différentes pulvérisations de purin ou de décoction interviendront en cas de manque d’auxiliaires. J’ai utilisé souvent du purin de fougère. Mais cette saison les premiers pucerons étaient là et je n’avais que du purin de tanaisie à disposition. J’ai donc utilisé ce purin et l’effet a été parfait. Notre collègue Armelle a utilisé du savon noir, le résultat a été bon aussi.

Contre les pucerons, il n’y a qu’un seul conseil : agir rapidement !

Date de dernière mise à jour : 22/08/2024